Ma fille est effondrée. Mon fils a pris sur lui, mais dans sa voix il y a du chagrin.
Samedi matin, j'irai aux obséques.
Passé l'annonce, passé le moment à réconforter ma fille, passé le moment à ranger un peu ma maison, la colère monte.
La colère monte. Cette colère sourde. Cette colère profonde qui s'était éteinte. Cette colère là. Elle resurgit.
Samedi je vais me retrouver face à Eux.
Je sais vers qui je vais aller sans problème (sous réserve que j'ose).
Mon ex-belle-soeur (mon ange aux grands yeux bleus et aux cheveux d'argent) et son mari (l'un des frères de mon ex-mari) qui m'ont toujours accueillie depuis...
Cette autre ex-belle-soeur (la femme d'un autre frère de mon ex-mari) qui m'a fait signe par l'intermédiaire de ma fille en février dernier, ce qui m'avait donné l'élan de décrocher mon téléphone et nous avions parlé longtemps.
Cette cousine de mon ex-mari à laquelle j'avais envoyé un mail au printemps dernier et qui vient de me répondre par une lettre de deux pages que j'ai reçu il y a moins de 15 jours.
Les cousins de mes enfants, certainement.
Mais Eux, la fratrie (ils sont 7), eux qui m'ont tourné le dos.
Eux.
Ah oui je suis en colère.
Samedi je vais me retrouver face à Eux, face à mon ex-mari, face à l'Autre.
...Et face à moi-même...
Je savais que ce jour viendrait.