jeudi 26 juin 2014

Incertitude

L'homme-soleil (je vous en ai déjà parlé ici ou là)
Le prince charmant (je vous en ai parlé en début d'année)
Et l'homme-lune (de celui-là vous ne savez rien, du moins pas encore)

Si je les avais autour de moi tous les trois, ensemble,  je danserai

la valse avec le prince charmant (l'homme-lune n'y est pas très doué, et l'homme-soleil tourne tellement vite qu'à chaque fois j'ai envie de vomir)

la scottish avec l'homme-soleil (avec lui, cela devient une danse glissée, sensuelle, presque un tango)

la mazurka avec l'homme-lune (nos pas sont si bien accordés)


L'homme-soleil a été très important dans ma vie. Le prince charmant a fait un passage fulgurant en début d'année et m'a emporté au pays du rêve éveillé. L'homme-lune est très important (grâce à lui je tiens debout malgré tout).

L'homme-soleil tente de temps en temps de "raccrocher" bien que je lui ai déjà dit que ce ne serait "plus jamais". Je garde avec lui une amitié très affectueuse. Nous nous entendons si bien, et nous nous charmons réciproquement à chaque fois (très rarement) où nous nous rencontrons.

Le prince charmant m'a envoyé un texto hier rempli de "baisers" après deux mois de silence... Je ne comprends pas très bien ce qu'il veut, ce qu'il cherche. J'étais prête à lui ouvrir mon coeur, il ne s'est pas empressé, mais de temps en temps manifeste sa présence par un texto...

Et l'homme-lune.... l'homme-lune va partir en vacances avec sa "copine d'appartement". Et comme à chaque début d'été (depuis trois ans) je me demande, je me demande que faire de cette relation qui m'apporte tendresse, amour, soutien mais aussi frustration, attente, larmes, déception.
Comme chaque début d'été, je me demande si il n'est pas temps de rompre, s'il n'est pas temps d'assumer d'être vraiment seule pour ouvrir l'opportunité à une vraie rencontre, un homme qui ne sera pas accompagné (ces trois là sont accompagnés et ne manifestent pas la volonté de décrocher), un homme qui aura plus à m'accorder qu'une soirée par mois, deux week-ends par an, deux ou trois fest-noz par an, une balade tous les quatre mois. Je me demande.

Vais-je trouver la volonté de me retrouver seule, vraiment seule, ou bien vais-je me continuer à m'accrocher à cette relation insatisfaisante mais qui fait que je ne suis pas tout à fait seule ?
C'est un dilemme que je rumine si souvent...

______

PS : J'espère que je n'ai pas choqué par le fait que ces trois hommes sont "accompagnés".  Je ne le fais pas exprès. Quand la rencontre se fait, je ne sais pas (pas de signe extérieur, ces hommes là ne sont pas mariés et ne portent pas d'alliance). J'espère que je n'ai pas choqué. 
J'ai déjà évoqué celà avec plusieurs personnes (ma thérapeute, une amie, une collègue de travail, une sophrologue récemment rencontrée, ma belle-soeur ) qui n'ont pas été choquées, qui comprennent.
J'espère que je n'ai pas choqué.

______

Tant qu'à choquer :



Mon espérance





9 commentaires:

  1. Pour qui nous prendrions-nous pour pouvoir juger, Suzame ?
    Non, je ne suis pas choquée. Quant à ton histoire, elle t'appartient, toi seule peux l'écrire. Je te souhaite de choisir le meilleur qui soit pour toi.
    Je t'embrasse.

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  2. Juste témoigner de la dévastation d'une épouse répudiée et d'enfants rejetés.
    Que la vie soit douce pour vous (et pour elles).

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    1. Juste dire que

      Je ne suis pas "une mauvaise femme", une séductrice

      Je suis aussi une femme "répudiée" comme vous dites non seulement par un mari, mais aussi par toute sa famille... très occidentale.. et que je ne m'en suis toujours pas remise malgré mes efforts... que je connais la dévastation au plus profond de mon être.

      Depuis, dès que mon coeur commence à s'ouvrir il s'avère que les hommes que je rencontre sont des hommes déjà en couple.. des hommes qui sont malheureux dans leur couple ... mais qui ont le sens du devoir envers leur compagne... et qui sont venus chercher auprès de moi l'affection dont ils ont besoin pour tenir debout... L'âme masculine est bien complexe !

      Mes enfants (Dieu merci - si Dieu existe) n'ont pas été rejetés par aucun de leurs parents.

      Ma vie n'est pas douce,

      La vie n'est pas douce.

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  3. Suzanne
    je reviens juste pour dire que je ne suis pas choquée, vous n'avez pas à vous justifier, je n'ai porté aucun jugement j'ai seulement souhaité donné mon ressenti, j'aurais mieux fait de me taire. Je vous lis silencieusement depuis plusieurs mois, je note que vous avez mis des guillemets à l'adjectif que j'ai utilisé car il est le seul qui, selon moi, correspond à mon vécu. Par ailleurs j'ai été rejetée non seulement par la famille de Monsieur mais aussi par mes propres parents (alors que je suis fille unique) puisque je "n'avais pas su garder mon mari".
    je vous souhaite de trouver, de construire douceur et sérénité sur votre chemin.

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    1. Pas de souci Gaetane.

      C'est vrai que le manque de confiance que j'ai en moi "m'oblige" toujours à me justifier.

      Quant à "répudier" entre guillemets c'est pour moi et uniquement pour moi que j'ai mis les guillemets.. Je ne connais pas votre vie et je ne me permettrai pas denier votre ressenti.

      Merci de me lire silencieusement depuis plusieurs mois...

      Merci de ne pas vous taire... surtout pas...

      Partagez votre ressenti ! N'hésitez pas..

      Quant à moi je vais veiller à ne pas toujours me précipiter pour me justifier comme une petite fille que l'on n'écoute pas (que l'on n'a jamais beaucoup écouté.. mais ça c'est une autre histoire).

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  4. hello Suzame,
    merci de votre commentaire sur le Bouthan. J'ai aussi été très touchée par le reportage et par cet espoir que quelque part de par le monde, un pays résiste à l'attrait du pouvoir, du fric, de la surconsommation....
    j'ai envie d'entrer dans votre discussion... difficile puisque manifestement chacune est marquée, touchée, chaque mot prend trop d'importance, j'ai l'impression de marcher sur des oeufs... et pourtant je me lance !
    J'ai été élevé par un "couple parfait" : 55 ans de mariage, toutes les apparences de la perfection... sauf pour moi : j'ai passé mon adolescence à me demander pourquoi mon père ne divorçait pas de cette femme acariâtre et tellement soucieuse des apparences et j'ai fini par quitter la maison puisqu'il ne le faisait pas... Puis j'ai vécu ma vie sexuelle comme un mec et j'ai agi avec eux comme ils agissent la plupart du temps avec les femmes. (si ce n'est que j'ai refusé toute relation avec un homme engagé, marié ou pas, sans jamais croire sur parole ceux qui se disaient libre et célibataires !). Croyez-moi j'en ai bousculé et fait réfléchir plus d'un...
    Et pour tout dire j'adore ma solitude actuelle !! Vous aurez remarqué qu'il y a pléthore de femmes seules, entourées d'hommes qui oublient leur alliance à la maison et piétinent les engagements qu'ils ont pris mais qui s'en souviennent quand ils tombent malades ou ont besoin d'une chemise propre repassée... il y a de l'humour dans mes mots et moins d'acrimonie qu'il ne pourrait y paraitre : je connais même des hommes sympas et adorables, fins et intelligents, si si... comme dans la chanson de Souchon : nous connaissons tous un avocat africain !!! néanmoins j'ai toujours prétendu ne pas savoir repasser une chemise !
    mais retour au sérieux : j'ai longtemps pensé que l'éducation donnée par leurs mères faisait de ces hommes occidentaux des machos portés sur la compétition, le pouvoir et la possession. Je me souviens d'un prof de Qi Gong, tellement zen et tellement caricaturalement macho sous le vernis des apparences !
    Être tristes et malheureuses de vos échecs (qui sont leurs échecs ne croyez-vous pas ?) c'est leur donner raison. Combien partent vers des compagnes plus jeunes pour revenir vers vous en cas de problèmes ? mais combien de femmes leur ouvrent encore et toujours les bras ?
    Les autres font de nous ce que nous acceptons qu'ils fassent de nous. Si des gens vous rejettent croyez vous qu'ils vous méritent ? Mieux vaut être seule que mal accompagnée. Soyez heureuses les filles, oubliez le passé et construisez-vous une vie magnifique même solitaire ! et si la tendresse vous fait défaut les hôpitaux, les maisons de retraite... sont plein de personnes bien plus seules que nous qui attendent notre attention et sauront en échange nous remplir de cette tendresse. Je vous embrasse, Pam.
    PS : j'espère n'avoir choqué personne par ma franchise, ce n'était vraiment pas le but de mon intervention.

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    1. Merci Pam pour ce long témoignage. Vraiment merci.

      "Mieux vaux être seule que mal accompagnée"

      C'est quelque chose que j'ai déjà entendu dans la bouche d'une femme seule qui a fait le choix de quitter le père de ses enfants... et aussi (dit différemment) dans la bouche d'une amie qui a retrouvé le chemin de l'amour après 10 ans de solitude.

      Apprécier la liberté que nous donne le fait de vivre seule... sans tomber dans le sentiment de solitude... Et surtout ne pas ruminer le passé et l'imperfection du présent.
      Bon pour moi ce n'est pas encore gagné...

      Je vous embrasse aussi.

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  5. à peine mon commentaire posté je tombe sur ça :
    “ Combien rêvent de l’amour quand la solitude vient à peser et , quand ils aiment, voudraient retrouver la tranquillité d’esprit qu’ils ont perdue. La peur induit le doute - celui de rendre l’autre heureux et de pouvoir l’être soi-même - et le doute, à son tour, amplifie la peur. Toute situation est devenue invivable (état d’”intranquillité de l’âme” dont parle Pessoa)... Celui qui a perdu sa tranquillité croit avoir perdu à jamais sa capacité d’être heureux.” in “ La Musique des Anges” de Catherine Bensaid.

    “ Méfions-nous de notre besoin d’amour : il peut éloigner de soi alors même que l’on croit s’en rapprocher. Nous sommes prêts à tout sacrifier, jusqu’à nous-mêmes, tant nous n’avons plus pour nous-mêmes de réelle importance. Ne donnons pas notre âme au diable, n’offrons pas notre cœur à qui n’a rien à nous offrir et ne laissons pas notre esprit errer dans un monde de chimères. Discernons qui nous aime : si l’autre nous aime, il nous mène toujours plus haut que nous-mêmes. Il n’est pas là pour nous faire descendre dans les enfers du désespoir ni nous mener dans des abîmes de tristesse. N’oublions jamais qu’il vaut mieux être seul, comme on dit, que mal accompagné et que si nous sommes malheureux, c’est que nous n’avons pas su respecter nos engagements ; avant tout, ceux que nous avons pris envers nous-mêmes. Nous n’avons pas su nous écouter.” idem.

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    1. Merci pour ce texte.. Je repasserai plus tard le relire... Le travail m'attend.

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