Le bateau glisse sur l'eau, tranchant de sa proue le vallon des vagues. Au loin se dresse la barrière sombre de l'île parsemée de quelques nuages. Peu à peu la barrière se révèle et apparaît cette terre austère, constellée du brun des roches, de l'émeraude de la végétation dans son écrin de mer bleu iroise.
A la descente du bateau, le raidillon de la route invite le visiteur à une marche au rythme lent du souffle des anges.
Pen ar Lann. Se glisser sur la gauche, cheminer en plein vent, jusqu'à ce que les arbres se courbent et vous invitent de leurs caresses subtiles à continuer encore.
Au bout du chemin, elle est là, elle attend. Le varech de la dernière marée comme une chevelure sur son pâle visage de sable blanc, visage fendu par le ruisseau qui court en offrande vers la mer.
Le soleil de mai apaise sa blessure. Sous son éclat, la mer transparente se pare de boucles turquoises. La jetée de granit doré berce la plage blessée de son puissant bras de pierre.
J'aime les textes en "elle"...
RépondreSupprimerLe tien est doux et fort à la fois.
¸¸.•*¨*• ☆
Comme c'est bien écrit !
RépondreSupprimerMerci les filles.
RépondreSupprimerL'animatrice nous a lu les deux premières pages de "Que ma joie demeure" de Jean Giono, puis elle nous a dit d'écrire "à la manière de".
Deux personnes ont écrit "la suite" du texte lu
Une autre a écrit sur le thème de la forêt.
Et moi la mer... une île... je n'ai pas pu m'en empêcher.
L'animatrice m'a dit que si le texte avait continué il aurait fallu situer "un personnage" car on ne sait pas qui parle... J'aime mon texte ainsi.
Moi aussi, j'aime ton texte ainsi, Suzame. :-)
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