Avril était beau à Concarneau cette année là.
Ensoleillé, même chaud.
Ce matin là, ils avaient décidé de visiter la ville close. Arrivés vers 10 h le matin, les rues désertes les avaient accueillis pour leur grand plaisir de gens paisibles qui aiment goûter à une balade tranquille.
Les ruelles, les remparts, pas à pas, main dans la main, yeux dans les yeux, le coeur heureux.
Le midi sur une place ensoleillée, ils avaient pique-niqué. Ils aimaient bien pique-niquer, manger dehors, ensemble. Un petit air de bohème sage. Une douceur de vivre toute simple.
L'après-midi ils ont continué à découvrir la ville et quand à la descente des remparts ils sont revenus dans la rue principale, la foule des touristes printaniers était arrivée, et les boutiques ouvertes.
Il aime bien rentrer dans les boutiques quand il est en vacances, regarder, parfois acheter.
Quand il était avec elle, il aimait lui faire des cadeaux.
Ce jour là, ils étaient rentrés dans une boutique de bijoux artisanaux. Il voulait, il voulait, absolument, lui offrir un collier. Il choisissait des perles, lui proposait. Elle était gênée. Oui vraiment. Il a demandé à l'artisane si elle pouvait fabriquer un collier tout simple, avec cette perle là. L'artisane lui a dit qu'elle ne pouvait pas le faire tout de suite qu'il faudrait revenir, et ça revenir... ce n'était pas possible.
Il était sorti déçu, malheureux.
Dans une autre boutique, de vêtements cette fois-ci. Et lui de regarder les robes. Il aurait tant aimé la voir en robe. Elle n'aime pas les robes. Elle aime les jupes. Mais pas les robes.
Et de lui proposer des robes. Mais non. Et elle gênée. Et lui de regarder encore. Et elle si peinée de le voir malheureux de ne pouvoir lui offrir un cadeau. Et elle : "Un foulard. J'ai besoin d'un foulard".
Et de chercher dans les foulards. Il y en avait de toute les sortes. Et de trouver le foulard qui lui plaise à elle. Et lui heureux de lui offrir. Tellement heureux. Tellement. Tellement...
Il aimait lui faire des cadeaux. Il arrivait souvent chez elle avec de quoi remplir son réfrigérateur.
Il aimait l'habiller. Ah ça oui, il aimait. Il cherchait pour elle, il proposait. Mais c'est qu'elle a des goûts bien arrêtés, sobres, discrets. Il aurait aimé la rendre éclatante de couleurs. Du rose, oui ce pull rose là. Elle aime le rose.
Il aimait lui faire des cadeaux.
Elle tout ce qu'elle voulait c'était sa présence, ses bras, son amour.
Le foulard elle l'a toujours. Elle l'a lavé ce matin. Il sèche au soleil.
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Très beau texte.
RépondreSupprimerle vent ensoleillé souffle dans le foulard...et la musique m'emporte.
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Je les ai imaginés, tous les deux, dans la ville close de Concarneau, cette ville que j'ai découverte il y a deux ans.
RépondreSupprimer"Sa présence, ses bras, son amour" étaient infiniment plus importants que tous les cadeaux qu'il aurait pu lui faire...
Jolie musique que je suis en train d'écouter tout en rédigeant mon commentaire.
Bel après-midi à toi, Suzame.
Merci à toutes les deux. Texte écrit dans un élan soudain d'une seule traite comme je le fais souvent... Quant à la musique..
RépondreSupprimerIl me fallait un artiste breton !