dimanche 2 juillet 2017

Ailleurs...

Quand on y arrive après quelques secondes d'ascenseur ou une montée de marches de quatre étages, c'est le calme qui vous accueille. Parfois une émission télévisée sportive, parfois de la musique se font entendre.
Dans la petite pièce principale,un peu triste, mis à part le journal et le courrier du jour, tout est bien rangé, trop bien rangé.  Quelques photos sur les murs, photos qui changent au rythme de la famille.
Dans la cuisine par contre c'est le règne du désordre. As t'on vraiment besoin de tout ça pour se nourrir ?
Toutefois , même dans ce désordre c'est calme.

La Vie vient de l'extérieur.  Par les fenêtres ouvertes, montent les cris des enfants, les bruits des mobylettes, des femmes, des hommes qui s'interpellent. De l'étage supérieur, des pleurs d'enfants, des bruits de pas, des objets qui chutent, la voix forte d'un adulte qui gronde, une musique aux accents différents.
Mais c'est calme. Un peu terne. Si peu de couleurs, pas de plantes ni de fleurs. Le soir dans les vitres de l'immeuble qui fait face le soleil se mire et renvoie sa lumière.

Et puis il y a le ronronnement particulier, chuintant, presque asthmatique  de la vmc et le congélateur qui démarre avec un bruit de mobylette, comme en écho au bruit extérieur.

C'est calme, trop bien rangé d'un côté, pas assez de l'autre, l'atmosphère d'un ailleurs, d'un autre pays, d'une autre vie.
Elle a aimé y aller. Elle n'y va plus et n'ira plus. C'était à chaque fois une plongée dans un ailleurs qui sera pour toujours ailleurs.

1 commentaire:

  1. Je comprends... Je suis moi-même dans cet "ailleurs" : nulle part et partout. Je ne suis pas là, et pourtant l'on peut m'y voir...
    Ailleurs je suis, et cela me désole de n'être finalement nulle part.

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Au gré de vos émotions

Réflexion pêle-mêle

 Quand on est quitté-e  c'est comme se retrouver dans un désert sans gourde d'eau. Plus de partage, plus de toucher, plus de caresse...