mardi 13 février 2018

L'original




2 commentaires:

  1. Le texte est vraiment fabuleux.

    Pour qui, comment quand et pourquoi ?
    Contre qui ? Comment ? Contre quoi ?
    C'en est assez de vos violences.
    D'où venez-vous ?
    Où allez-vous ?
    Qui êtes-vous ?
    Qui priez-vous ?
    Je vous prie de faire silence.
    Pour qui, comment, quand et pourquoi ?
    S'il faut absolument qu'on soit
    Contre quelqu'un ou quelque chose,
    Je suis pour le soleil couchant
    En haut des collines désertes.
    Je suis pour les forêts profondes,
    Car un enfant qui pleure,
    Qu'il soit de n'importe où,
    Est un enfant qui pleure,
    Car un enfant qui meurt
    Au bout de vos fusils
    Est un enfant qui meurt.


    Que c'est abominable d'avoir à choisir
    Entre deux innocences !
    Que c'est abominable d'avoir pour ennemis
    Les rires de l'enfance !
    Pour qui, comment, quand et combien ?
    Contre qui ? Comment et combien ?
    À en perdre le goût de vivre,
    Le goût de l'eau, le goût du pain
    Et celui du Perlimpinpin
    Dans le square des Batignolles !
    Mais pour rien, mais pour presque rien,
    Pour être avec vous et c'est bien !
    Et pour une rose entr'ouverte,
    Et pour une respiration,
    Et pour un souffle d'abandon,
    Et pour ce jardin qui frissonne !
    Rien avoir, mais passionnément,
    Ne rien se dire éperdument,
    Mais tout donner avec ivresse
    Et riche de dépossession,
    N'avoir que sa vérité,
    Posséder toutes les richesses,
    Ne pas parler de poésie,
    Ne pas parler de poésie
    En écrasant les fleurs sauvages
    Et faire jouer la transparence
    Au fond d'une cour aux murs gris
    Où l'aube n'a jamais sa chance.
    Contre qui, comment, contre quoi ?
    Pour qui, comment, quand et pourquoi ?
    Pour retrouver le goût de vivre,
    Le goût de l'eau, le goût du pain
    Et celui du Perlimpinpin
    Dans le square des Batignolles.
    Contre personne et contre rien,
    Contre personne et contre rien,
    Mais pour toutes les fleurs ouvertes,
    Mais pour une respiration,
    Mais pour un souffle d'abandon
    Et pour ce jardin qui frissonne !
    Et vivre passionnément,
    Et ne se battre seulement
    Qu'avec les feux de la tendresse
    Et, riche de dépossession,
    N'avoir que sa vérité,
    Posséder toutes les richesses,
    Ne plus parler de poésie,
    Ne plus parler de poésie
    Mais laisser vivre les fleurs sauvages
    Et faire jouer la transparence
    Au fond d'une cour aux murs gris
    Où l'aube aurait enfin sa chance,
    Vivre,
    Vivre
    Avec tendresse,
    Vivre
    Et donner
    Avec ivresse !


    J'aime beaucoup la version de Depardieu (commence à 1'31)

    Bisous
    ¸¸.•*¨*• ☆

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    Réponses
    1. Merci Célestine d'avoir pris le temps pour ce partage. Le texte est magnifique !
      La version de Depardieu... mon avis est mitigé ;-)
      Bises

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