Ils ont dépassé la soixantaine. Ils ne travaillent plus depuis plusieurs années. Leurs cheveux sont gris ou blancs. Leurs genoux craquent. Leur dos grimace.
Ils sont entrés dans ma vie récemment quand, jeune retraitée, j'ai commencé à "socialiser" dans ma commune.
Ils sont venus vers moi attirés par un vent de nouveauté. Ils sont devenus mes amis.
Ils me racontent leur vie. Ils me racontent leurs peines. Ils me racontent leur quotidien. Et mince il n'y a plus beaucoup d'espace heureux dans ce quotidien, enlisé par trop d'habitudes.
Et pourtant je les sens encore remplis d'espoir. Je les sens jeunes dans leur coeur et dans leur âme. Si jeunes. Ils sont grands-parents et ont toujours des coeurs d'adolescents prêts à s'enthousiasmer, à s'enflammer.
Ils sont devenus mes amis.
Avec l'un je pars en balade dans le quartier quand il "sort" son chien. On parle "banque alimentaire" (où nous sommes tous les deux bénévoles). On parle jardinage. On parle cuisine. On parle art. On va visiter des musées. On va au cinéma. Il m'aide un peu dans mon quotidien - demain il vient nettoyer ma terrasse. Il m'apporte des fleurs de son jardin. On parle de ses problèmes, un peu des miens.
Avec l'autre je pars en balade dans le quartier. On va au cours d'italien. On va aux animations de la MJC. On parle livres. On parle musique. On va a des animations littéraires. On va aller au spectacle de François Morel la semaine prochaine. On s'écrit les mails plusieurs fois par semaine. De temps en temps il vient passer une heure à la maison ; on prend un thé. On parle de ses problèmes, un peu des miens.
Ils sont tous les deux mariés. Ils sont désenchantés. Ils m'ont dit qu'ils vivaient dans une sorte de co-location avec leur conjointe.
Moi qui vit seule, celà m'attriste. A les écouter je me dis que, peut-être, c'est une chance pour moi que mon couple soit rompu, et que j'ai ainsi la possibilité d'une deuxième amour pour cette dernière partie de ma vie, telle notre amie Célestine. Encore faut-il que je rencontre ce deuxième amour...
Ce n'est pas loin de la réalité. Malheueusement dans la vraie vie, il y a des histoires pareilles
RépondreSupprimerChère Suzame, tu devrais dire : je vais, et je veux rencontrer ce deuxième amour, car j'y ai droit, et c'est ce que je désire. :-)
RépondreSupprimerBelle fin de journée.
Merci Françoise. Est-ce que je sais vraiment ce que je désire ? De déception en déception, la foi s'envole.
SupprimerJe soulignerais volontiers le commentaire de Françoise que je trouve excellent !
RépondreSupprimerIl faut y croire que ses désirs peuvent devenir réalité…
(j'adore la photo que tu as choisie…)
AlainX. Y croire, y croire... en ais-je encore la force ?
SupprimerJe comprends bien la question sur la force. D'autant qu'il m'arrive de me la poser à moi-même… les années passant…
SupprimerC'est évidemment une question à prendre en considération. Mais aussi on constate assez souvent que, si c'est important pour soi, pour d'autres, « les forces sont données » au moment où elles sont nécessaires. En fait nous sommes des puits d'énergies dont nous ignorons la puissance.
L'important c'est la motivation, la volonté d'y croire encore, première étape indispensable pour parvenir à ses fins. S'en remettre entièrement au hasard est une erreur, il est fantasque, capricieux, et se moque éperdument de nos souhaits, de nos objectifs !
RépondreSupprimerMa motivation connait des hauts et des bas. En ce moment elle est plutôt basse et je me contente des amitiés qui me sont offertes
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