lundi 23 mars 2015

Une leçon

Voici la leçon que je veux que vous reteniez de cet épisode : ne laissez jamais quelqu'un répondre à votre place à une question. Réagissez aussitôt, de n'importe quelle manière, pour être sûre de prendre la parole. Dites : "Question intéressante", ou "Oh, chouette ! mon sujet favori !". Dites n'importe quoi qui vous garantisse de participer à la conversation qui vous concerne, au lieu de rester plantée sur la touche comme une adolescente plantée à côté de sa mère dans un cocktail.

Vous devez raconter vous-même votre histoire. Ne laissez jamais quiconque, même une personne aussi proche que votre belle-soeur, penser qu'elle vous connaît mieux que vous-même. Elle voit uniquement ce que vous faites, elle ne voit pas qui vous êtes à l'intérieur. Si je regrette une chose, rétrospectivement, ce sont toutes les fois où j'ai autorisé des gens à penser ce qu'ils voulaient penser. J'aurais dû les arrêter toute de suite? J'aurais dû me moquer de leurs suppositions. J'aurais dû éclater de rire, "Ha ha ha ! " et enchaîner avec un sourire malicieux et pétillant, uniquement pour les déstabiliser, pour qu'ils continuent à s'interroger. Le problème c'est qu'ils observent ce que vous faites, qui vous aimez, comment vous cuisinez, ce que vous lisez et ce que vous ne lisez pas, et ils décident ce que ça signifie, et parfois vous n'êtes pas là pour les arrêter, ou vous choisissez mal le moment. Je me suis toujours demandé pourquoi les gens cherchent du sens dans leurs actes. Quand une personne vous raconte une histoire, une chose qui lui est arrivée, une chose importante, ne lui demandez pas ce qu'elle a fait. Demandez-lui ce qu'elle voulait faire. Ce qu'elle veut faire, c'est ce qu'elle est. Les actes sont des murmures comparés aux rêves.
______

Alison Jan Lester - La vie de Lillian, mode d'emploi

dimanche 8 mars 2015

Abondance

Je suis de ces personnes qui ont un "jeu" de cartes au pied de leur lit. Le mien c'est "Message de vos anges". De temps, en temps, je me concentre et je tire une carte. 
En début d'année j'ai tiré une carte pour laquelle j'avais décidé qu'elle serait mon message pour l'année entière.

Ce fut "L'ange de l'Abondance". Alors chaque fois que je regarde cette carte je me dis qu'une année a douze mois et qu'il me faut patienter.

Parce que :

- Faire la vidange de l'auto, changer deux pneus, les quatre bougies de démarrage... Et hop mon budget vacances de l'an passé a disparu.. et il y a encore le contrôle technique à faire... il va falloir que je fasse l'aumône à mon frère de sa petite maison de bord de mer si je veux aller m'aérer la tête cet été... à condition que ladite petite maison ne soit pas déjà "réservée"... je ne suis pas prioritaire dans la liste d'attente.

- Dans une semaine ma fille réintègre la maison... Cela va faire des coûts supplémentaires... Et je ne veux plus avoir affaire avec son père pour les questions de pensions alimentaires... Je préfère qu'il lui verse à elle une somme qu'ils décideront ensemble et qu'elle me reverse quelque chose... et quoi ce quelque chose ??? difficile à déterminer.

- Mon lecteur de DVD/CD a rendu l'âme. Depuis plus de musique dans le salon et plus de films à regarder.

- Je suis malade... en février j'ai traîné trois semaine avec un rhume... je me croyais guérie et hop mercredi soir au cours de gym j'ai subitement senti un courant d'air. J'ai enfilé écharpe et veste polaire.. Mais c'était trop tard. Dès jeudi j'avais la tête pleine de rhume. Depuis je me traîne lamentablement.


Bon quand même.

Hier midi je suis allée déjeuner avec l'une de mes ex-belle-soeurs. Une avec qui j'avais repris contact par téléphone après trois ans de silence en février de l'an dernier, car elle avait demandé de mes nouvelles  à ma fille qui m'avait transmis cette attention. Ce fut un moment très agréable.

Bon quand même.

Hier il a fait un très grand soleil. Que j'ai savouré derrière mes baies vitrées une fois rentrée de mon déjeuner. J'étais fatiguée.

Bon quand même.

En ce moment mes mains me guident vers de chouettes romans à la médiathèque et je viens de faire quelques lectures très très sympathiques.

Bon quand même.

Lundi dernier dès 8 h j'ai eu un vrai compliment professionnel de l'un de mes boss... Et comme ils sont très avares, c'est vraiment quelque chose à prendre en considération.

Bon quand même.

Il y a du chauffage dans la maison. Plein de fruits et de légumes dans la cuisine (suis allée au marché hier matin). Une pile de bouquins qui m'ont l'air bien. Avec mon auto qui m'a coûté cher pour ce début d'année, je vais pouvoir aller chez ma soeur cet après-midi pour fêter l'anniversaire de ma Maman.

Et je vais guérir !
Ben oui ! quand même !
Si tout ça ce n'est pas de l'Abondance de bonnes choses à vivre !

vendredi 27 février 2015

Au pays du monde internautique

J'ai été longtemps abonnée à une newsletter qui parle de santé, nutrition, soins naturels.
Cette semaine après avoir cliqué sur un lien chez Françoise, je me suis réabonnée et hier j'ai reçu "ma" première newsletter. Cela parle de menthe poivrée et notamment de migraine.

Oh migraine, compagne fidèle,
Impossible à soigner
Mais maîtrisable
Par de violents médicaments
Vaso-constricteurs

Et voici que dans cette newsletter je lis que l'huile essentielle de menthe poivrée soigne la migraine par son effet vaso-dilatateur !

Là je ne comprends plus. Cela fait plus de 30 ans que j'ai appris que les migraines sont provoquées par une dilatation des vaisseaux sanguins à l'intérieur du crâne. Or comme le crâne est d'un volume non extensible, les vaisseaux sanguins dilatés appuient sur le cerveau... Et douleurs abominables.
(Reste à savoir ce qui provoque la dilatation des vaisseaux sanguins. Dans mon cas personnel, ce serait les variations hormonales).

Donc face à ce dilemme, je demande à Mister Google de m'en dire un peu plus en tapant quelques mots clés : menthe poivrée, migraine....

Je clique sur quelques liens proposés. Et là... je retrouve (sur deux sites internet différents) à l'identique mot pour mot, virgule pour virgule, le texte que j'ai du dans la newsletter. Sic !

Qui a copié qui ? 
Qui se trompe ?
Qui a raison ?






vendredi 20 février 2015

Je pourrais

Je pourrais écrire
Des mots roses
Je pourrais écrire
Des mots noirs

En prose
Car en vers je n'ose

Je pourrais écrire
Des mots bleus
Je pourrais écrire
Des mots heureux
Je pourrais

Mais la timidité
La lucidité

Allons ose,
Qu'ils soient roses,
Noirs ou bleus,
Qu'ils soient tristes ou joyeux

Oui, je peux
Oui, en ce moment je veux.





mercredi 18 février 2015

Coquille

Tous ces mots, ces pensées
Qui voudraient se dire
Toutes ses sensations, ses émotions
Qui voudraient se partager

Mais
En face
Le vide

Alors les mots,
Les pensées,
S'éteignent

Alors les sensations,
Les émotions
Se dessèchent

Alors l'âme meurt
Coquille vide

 

L'été, enfin...

 ...est terminé. Oui enfin ! Pour moi l'automne est arrivé (malgré les températures élevées) vers la mi-août. Comme tous les ans le roug...