C'est une fille de livres. Quand nous étions sur l'île elle a voulu acheter des livres pour offrir à son père et à... Elle m'avait dit "Maman choisis un livre qui te fait plaisir, je te l'offre". J'avais répondu non. Je ne voulais pas être associée à... Pendant qu'elle payait ses achats, devant la presse, il y avait des présentoirs avec des livres format poche, dont un, dont un que j'ai feuilleté, un peu lu. Dont un qui me faisait envie.
Le lendemain je lui ai dit que finalement, si elle le souhaitait toujours, j'acceptais qu'elle m'offre un livre.
Ce livre je l'ai fini dans la profondeur moite caniculaire de la nuit dernière. Ce livre je ne l'ai lu que durant mes temps d'insomnie. Je pensais qu'un récit serait plus propice qu'un roman pour m'aider à me rendormir.
Ce livre je l'ai fini la nuit dernière. Je pensais y trouver l'âme des mes ancêtres. Je pensais y trouver l'âme des habitants de maintenant. Mais non. Dans une écriture poétique j'ai lu des histoires de marins, des histoires de phares (le Créac'h surtout) et de leurs gardiens, des histoires de femmes. J'ai lu l'introspection de l'auteure dans ce sémaphore secoué par le vent où elle a résidé durant l'automne 2015, ses déambulations nocturnes.
Je n'y ai pas trouvé "Mon Ouessant" mais c'était bien quand même. Il faudrait qu'un jour j'aille seule sur l'île en dehors d'un temps touristique, que j'aille marcher sur les chemins de landes, de marais et de rochers, que j'aille au bord des lavoirs écouter le murmure des voix de mes ancêtres.