jeudi 30 juillet 2015

Partir

Samedi
Partir
Seule
Au bord de la mer
Dans la petite maison de mon frère
(Merci à lui)

Seule
Avec
Des livres
Des DVD
Et un ordinateur pour les regarder
De la musique
Mes CD de MLC
Mes p'tites balles, mon bâton, et mon tapis de sol
Mon appareil photo
Un maillot de bain
Une serviette de plage
Des chaussures de marche

Une semaine
Pour
Essayer de
Prendre soin de moi
Sans connaître
L'ennui
La solitude

Essayer
De vivre
Pleinement
De goûter la gratitude
De ce temps d'été
De ce calme
Faire de cette parenthèse
Un moment enchanté

dimanche 26 juillet 2015

Le sourire de mon père

Depuis que je me suis inscrite sur ce site... (déjà parlé dans un autre article ci-dessous).. je reçois une multitude de compliments sur... mon sourire... Une photo que j'ai mise où j'ai un sourire... a priori charmant... Une photo prise par un savoyard du nord que je rencontrais pour la première fois, venu chez moi pour accompagner une savoyarde du nord avec laquelle nous nous étions promises de faire connaissance en vrai (sourires).

Certes la photo date de 2011, j'ai du couper la tête de la savoyarde du nord (excuse moi ) mais le sourire est... assez joli... (et apparemment il est toujours le même).

Face à cette foultitude de compliments je me demande :
- Pourquoi on ne me l'a jamais dit avant ? 
- Et surtout d'où me vient ce sourire ?

J'ai la réponse à la deuxième question. C'est le sourire de mon père (auquel je ne ressemble en rien).

C'est le sourire de mon père, cet homme brun, ombrageux, souvent déprimé, peu attentionné.. Mais quand il souriait mon père, quand il souriait de tout du fond de son coeur, quand il était heureux mon père... c'était un grand soleil qui brillait sur son visage.

Ah le sourire de mon père ! Quel bel éclat ! Quel cadeau !


mercredi 1 juillet 2015

De solitude à multitude...

Cela fait deux ans que, quand elle se plaint de trop de solitude, sa psychothérapeute lui dit gentiment que, peut-être, un site de rencontres...
Et elle "Ah non.. et si des gens qui me connaissent m'y voient... j'aurais trop honte".
La psychothérapeute "Mais honte de quoi ?".
Elle "Que l'on pense que je suis une pauvre fille pas capable de trouver un homme".
La psychothérapeute "Si vous aviez comme il y a de pauvres filles et de pauvres hommes".

Alors elle l'a fait, le profil, sur un site de rencontres, mi-mai.
D'abord une photo, puis deux, puis trois, puis quatre. Elle ne se cache pas. C'est ce qu'elle a choisi.  Et un message clair. C'est ce qu'elle a choisi.

Elle attend qu'on lui écrive.
Et on lui écrit.

Oh il y a de tout. Des gens qui écrivent juste "CC, tu vas bien". Quelle conversation !

Et puis d'autres qui montrent qu'ils ont bien lu ce qu'elle avait marqué d'elle  et ce qu'elle attendait et qui engagent la conversation de façon pertinente. Alors elle répond.

Bien sûr, il y a eu l'inévitable qui cherche des "câlins".
Bien sûr, il y a eu l'inévitable homme marié en mal de tendresse dans son foyer, et qui en cherche ailleurs tellement il est malheureux (c'est ce qu'il a dit).
Et puis  il y a des hommes sympathiques, juste sympathiques, mais la conversation tourne en rond.

Et puis il y a  celui-ci qui lui a écrit "Je veux vous rencontrer. Je suis certain que nous avons des choses à échanger."
Celui-ci elle vient d'aller dîner avec lui ce soir. A priori il ne lui plaisait pas trop. Mais au final elle vient de passer une soirée super agréable, avec un homme très cultivé, très courtois... qui manque peut être un peu de fantaisie.

Et puis il y a celui-là qui lui a fait une presque déclaration pleine d'humour lors de son premier message. Avec qui elle a beaucoup échangé par écrit en quinze jours. Celui-là est plein de fantaisie. Il semble déjà à moitié amoureux. Celui-là elle ira déjeuner avec lui samedi midi.

Du coup là, ça fait un peu de trop. Et il y en a d'autres qui la sollicitent par écrit.

Elle, la fille réservée, introvertie, à la limite asociale, la pauvre fille se retrouve avec de multiples prétendants (enfin peut-être deux)!

De solitude à multitude... Pas facile à gérer pour qui n'est pas habituée... Toutefois c'est bien agréable de se faire ainsi courtiser à presque 55 ans après avoir été si brusquement quittée (c'était il y a déjà plus de quatre ans)... Dans 15 jours nouveau rendez-vous avec la psychothérapeute... Il va falloir qu'elle en parle un peu... ou beaucoup... sinon elle risque de retourner se cacher et de se renfermer dans sa solitude.


Réflexion pêle-mêle

 Quand on est quitté-e  c'est comme se retrouver dans un désert sans gourde d'eau. Plus de partage, plus de toucher, plus de caresse...