samedi 30 décembre 2017

Presque finie - 2 -

... l'année...

Dimanche dernier je me suis fait mal au dos en passant l'aspirateur. Non mais, quelle idée !
Heureusement c'est ma soeur qui recevait pour la soirée de Noël. J'y suis allée doucement. Le lendemain je suis retournée chez ma soeur l'après-midi car ma Maman y était.
Le 26 décembre nous avons donc déménagé ma Maman (voir article précédent). Je n'ai pas pu faire grand-chose vu mon mal de dos. Mais j'étais là.
Mercredi ostéophate le matin, médecin l'après-midi. Et je me suis refais très très mal le soir avec un faux mouvement. Depuis je fais très attention au moindre de mes mouvement.
Et jeudi, vacances finies, de retour au travail.. Passé mes vacances à avoir mal. Pas sympa.

Du coup j'ai annulé ma participation au réveillon biodanza. Pas cool mais je ne suis ni triste, ni déçue. Mon corps a besoin de repos et je vais lui offrir ce cadeau.
 

vendredi 29 décembre 2017

Presque finie - 1 -

...l'année...

Quel mois de décembre chahuté.
Nous avons "déménagé" notre Maman. Cela c'est fait très vite. Un appel téléphonique un jeudi . Un rendez-vous le mardi. A l'issue même du rendez-vous on nous disait que c'était ok. Le vendredi prévenir l'ehpad où elle était que nous allions résilier. Envoyer une lettre-recommandée de résiliation.  Le jeudi suivant état des lieux du nouvel ehpad. Entretemps courir pour récupérer une ordonnance afin que le nouvel ehpad prépare le pilulier pour l'arrivée.  Et le 26 décembre "déménagement". Nous étions là tous les trois. Ce fut difficile émotionnellement. Notre Maman n'était pas contente. A pleuré. S'est résignée.
Le lendemain je ne suis pas allée la voir. A encore pleuré m'a dit ma soeur.
Hier je suis allée. Même si elle grogne un peu, elle a déjà pris ses marques, sourit. Elle s'adapte doucement. J'ai confiance en elle.

Son nouveau lieu de vie est dans la commune où elle a sa maison. Son nouveau lieu de vie est coloré, il y a des tableaux aux murs, des plantes vertes, des livres, un coin cuisine, un coin café.
Sa chambre n'est pas fermée à clé quand elle n'y est pas.
Chaque jour il y a eu moins une activité de proposée. Certains jours des sorties au marché pour ramener de quoi faire une soupe, un atelier "mémoire" comme j'ai pu voir hier après-midi.

Son nouveau lieu de vie n'a rien à voir avec le lieu précédent que nous avions accepté dans l'urgence, mais duquel je m'étais promise de faire sortir ma Maman dès que possible.

Me voici rassurée pour ma Maman.

vendredi 22 décembre 2017

Ces personnes que l'on croise

Cela fait au moins une dizaine d'années qu'elle l'a remarqué : son sourire, sa voix, son regard.. douceur, douceur, douceur et force tranquille.
Au marché... parfois elle va lui acheter un petit fromage de brebis frais et elle se réjouit de sa belle lumière, de son sourire, de sa voix, de son regard, le temps de se faire servir et de régler son achat.
Et puis elle n'y pense plus jusqu'à la prochaine fois... 

Cette semaine la séance du groupe avancé a été annulée. Alors elle est allée à la séance débutant...  Elle n'y connaît que peu de personnes... Elle  a dit bonjour, a embrassé ceux qui sont venus tendre leur joue... et puis arrive oh surprise, cette personne là avec ce sourire, cette voix, ce regard.
Elle a été troublée, n'a pas trop dansé avec lui, ne l'a pas trop regardé, mais quand même à la fin elle a partagé, et dans la dernière ronde s'est autorisée à partager des regards...   et elle a pu constater que tout ce qu'elle pense depuis dix ans (que l'on pourrait être bien dans ces bras là, contre cette personne là) et bien oui c'est vrai.... Force, douceur, bienveillance... C'est naturel, ça coule tout seul... 

Comme une évidence.. à chaque fois... C'est pareil... C'est comme une évidence pour elle...  mais pour l'instant elle n'a pas encore rencontré la personne qui a envie de s'arrêter pour lui prendre vraiment la main et l'accompagner sur le chemin.

C'était un cadeau de la Vie qu'elle a reçu ce soir là... Laisser la Vie faire... 

jeudi 21 décembre 2017

C'est aujourd'hui...

... le solstice, celui de l'hiver.. .celui qui va faire la bascule vers la Lumière.

C'est aujourd'hui et la grive ne s'est pas trompée.

Ce matin, dans la nuit encore bien noire, quand je suis allée vers l'auto pour partir au travail, j'ai été accueillie par le chant puissant de la grive musicienne.
Elle ne chantait pas hier, ni avant-hier, ni avant-avant-hier...

C'est aujourd'hui qu'elle a commencé à lancer son chant mélodieux et clair avant la levée du jour.

La grive n'a pas eu besoin du calendrier. Elle le sait.

Gratitude pour ce moment de grâce et de communion.

lundi 18 décembre 2017

Et pourquoi pas Madame ?


Déjà le lundi de la Marquise, j'ai eu envie d'écrire un petit texte pour rejoindre mes amis d'ici qui écrivent sur les consignes de Lakévio.
Je l'ai tourné dans ma tête. J'avais le début, le développement, le suspens, l'intrigue, la fin.
Mais après il faut s'asseoir devant l'ordinateur, et ça c'est une autre paire de manche.
Et puis il y a eu des événements pas marrants dans le Monde... Et je n'ai plus eu envie de partager mon texte léger.

Pour ce lundi ci, je me lance dans un petit n'importe quoi (j'ai failli vous écrire autre chose - de beaucoup moins marrant. Le coup de blues est passé pour le moment. Vous l'avez échappé belle).
______

Et pourquoi pas Madame ?
Ce ne sera pas un drame
Que vous dénudiez votre âme.
Elle manque un peu de flamme ?
Il vous faut remonter la gamme
L'animer de pictogrammes
L'adoucir à l'huile de sésame
La faire chanter sur un phonogramme.
Allez vous détendre au hammam !
Ecrivez des calligrammes !
Accordez vous un temps de calme !








mercredi 13 décembre 2017

Fête de la lumière

Cela fait deux mardis de suite que nous biodansons la Lumière.
Bientôt le solstice... moment que j'attends chaque année avec bonheur, car après c'est la remontée vers la Lumière, à chaque fois un soulagement, un élan, une renaissance !

Aujourd'hui, c'est la Sainte Lucie et dans les pays nordiques la Lumière est fêtée.
Lucie, Lucia, Lizenn, Lucy, Lucija... 

Que Lucie, mon enfant, ma Lumière passe cette journée dans la légèreté, et qu'elle profite de cette période pour prendre définitivement son élan vers la guérison. 



dimanche 19 novembre 2017

Ce baiser

Hier soir
Au nord du département
Dans une petite ville
Un si joli concert
En compagnie de mon amie d'enfance et de son amoureux.

Plein de chansons merveilleuses, tendres, émouvantes, parfois drôles, parfois graves... avec cet homme là, qui peut passer du rire aux larmes, et quatre excellents musiciens.
Ovation du public, l'artiste, ému, la main sur le coeur.
Moment de bonheur.

Une chanson du spectacle... il y en a eu tellement d'autres.


mercredi 15 novembre 2017

Sur un chemin


Sur un chemin choisi
Elle est partie
Vers une destination espérée, réfléchie,
Celle de la guérison
Quelques mois dans toute une Vie
C'est à la foi peu
Et beaucoup

Le temps passe parfois si vite
Parfois si lentement

Mon enfant grandi
Seule est partie
Pour guérir de la maladie qui la ronge
Anorexie
Seule elle a choisi

Et voilà ...c'était cet après-midi

Son père m'a dit qu'elle était souriante
Qu'elle nous faisait des bisous
Seule elle a choisi

Tout l'été, tout l'automne je l'ai accompagnée dans cette si longue attente
Son père, lui, l'a accompagnée dans ses rendez-vous à Paris

Il y aura d'autres voyages à Paris
Pas tout de suite
Temps d'incubation, de germination
Pas de contact avec l'extérieur pendant plusieurs semaines
Puis visite 2 h le week-end pas plus.
J'irai fin décembre si c'est possible
Voir mon enfant dans son processus de renaissance
M'émerveiller,
M'émouvoir
Partager
Soutenir
Rassembler
Nos morceaux éparpillés
Réparer
Réunir
Renforcer
Aimer
Tout simplement



mardi 7 novembre 2017

Bascule

C'était hier
Je l'ai senti
Quelque chose dans l'air
Quelque chose sur ma peau
Le ciel pur et étoilé
Mais l'air surtout
Son parfum
Sa fraîcheur
Sa texture

C'était hier
Et ce matin
Je le confirme
C'était hier
C'est mon corps qui me l'a dit
L'hiver est arrivé

jeudi 2 novembre 2017

Rompu

En équilibre
Sur un fil fragile
Un corps fragile
Un corps autrefois agile
Devenue malhabile
Pour un rien, qui vacille

Un corps fragile
Si fragile

A force de...
L'équilibre est rompu
Et le fil,
Prêt à se rompre aussi

Alors
Avant qu'il ne soit trop tard

Avant qu'il ne soit trop tard
Le médecin a pris la décision
Aujourd'hui
De l'hospitaliser
En attendant...
...L'autre hospitalisation
Dans ce service pour jeunes personnes (des femmes mais des hommes aussi) au corps fragile
Au corps dénié, renié, martyrisé, haï, méprisé,
Pour l'aider à se reconstruire, à revivre, à aimer son corps,  à le nourrir avec joie, à retrouver la confiance en soi !

Que mon propre fil ne se rompe pas à son tour !




lundi 16 octobre 2017

Ophélia

C'est une tempête tropicale (qui était classé en ouragan la semaine dernière) qui passe à  plus de 1 000 kms au large de l'endroit où je vis, qui fait route vers l'Irlande (à l'heure où j'écris).
C'est une tempête tropicale qui aurait pu passer au-dessus de ma maison si les vents en avaient décidé autrement.
C'est une tempête tropicale que je ne peux pourtant pas ignorer. 
Depuis ce matin, le ciel, le soleil sont bizarres (un petit air de fin du monde, même si je ne sais pas ce qu'est la fin du monde). J'espère qu'Ophélia sera plus douce que ce qu'ont prévu les autorités irlandaises...  Le peu que je ressens,  que je vois alors que cette tempête circule à plus de 1000 kms d'ici, et bien celà m'impressionne.

Après les Antilles, l'Europe Nord Ouest.. La Terre et ses éléments nous rendent  humbles face à leur puissance indomptable.




vendredi 13 octobre 2017

Fois 12

Janvier est, chaque année, submergé par les papiers
Février ne vaut pas mieux, a du mal à se défroisser
Mars, entre deux giboulées, se prélasse sur le canapé
Avril étire son fil entre les champs et la ville
Mai se pare de fleurs, il est vraiment coquet
Juin, dans de grandes fêtes, réunit les familles, les amis,les cousins
Juillet, très guilleret, remplit les voitures, les avions, les trains
Août dans sa chaleur rend tous les contours flous
Septembre demande aux enfants de ranger leur chambre
Octobre, très  coquin, d'un coup de vent souffle sous les robes
Novembre dit aux hommes d'attendre
Décembre marque la fin, goût de cendres....

Et puis il y aura de nouveau janvier, toujours aussi affairé, et février et mars, et,et... 
Tous ces douze là font une année...




vendredi 29 septembre 2017

En vrac...

Lundi, l'inspecteur des impôts... grand calme

Mardi, première séance de biodanza... expansion, joie, bonheur, douceur, libération

Mercredi, apprendre le décès d'un copain, accompagner par la pensée ma fille qui est en journée d'évaluation dans le service spécialisé d'un hôpital parisien, aller voir ma mère à l'Ehpad, cueillir le premier pistil de safran dans le jardin...  tristesse, rester debout, se centrer

Jeudi, boulot, boulot, aller chez la pédicure, bavardage sur ma cheville, elle me parle d'algo-dystrophie, de douleurs fantômes (faut que j'aille voir), "récupérer" ma fille le soir, absorber tout son stress...dur, dur

Vendredi, ce soir c'est le week-end... sourire

... et vivement mardi prochain !

mardi 12 septembre 2017

Il avait le prénom d'un Ange...

...Raphaël... il jouait merveilleusement du violon...
Je viens d'apprendre son décès.. et cela me fait un vide au milieu du ventre..  Il y a deux ans il m'avait enchantée lors d'un concert, il m'avait charmée.
On m'avait dit qu'il était gravement malade. Bien que ne le connaissant par personnellement, je suis triste.



Bon ben voilà

Vous enlevez la surcharge pondérale
Vous mettez tout au féminin
Et vous saurez comment je me sens ce matin
C'est à lire chez AlainX, et  c'est magnifique à lire !

dimanche 27 août 2017

Fermer la valise

.. de mes vacances.. revoir ce qu'elle a contenu cette année :

Prendre soin d'une personne très chère
Un petit séjour à Paris
Prendre le métro
Deux jours à Ouessant avec ma soeur
Prendre soin d'une personne très chère
Une journée à Terra Botanica
Lire
Ecouter de la musique
Voir Yann Tiersen à Ouessant
Ne pas oser l'aborder
Prendre soin d'une personne très chère
Passer un bel après-midi avec ma chère belle soeur
Passer un bel après-midi avec mon amie d'enfance
Prendre soin d'une personne très chère
Passer une heure avec mon cousin d'Ouessant
Marcher au bord de l'eau
Accueillir pendant trois jours une amie
Rire,
Bavarder tard sur la terrasse à la lueur des bougies
Jardiner un peu
Prendre soin d'une personne très chère
...

Ce que j'aurai aimé y mettre et que je n'ai pas pu
Aller au festival photo de La Gacilly
Aller passer quelques jours dans la toute petite maison de bord de mer de mon frère
Me reposer vraiment
...



vendredi 4 août 2017

Guérison

Quand j'avais vu la bande annonce de ce film, je n'ai pas du tout eu envie de le voir.
Puis je l'ai trouvé en prêt DVD dans "ma" médiathèque.
Je l'ai emprunté. Je l'ai regardé.. Et j'ai vraiment aimé.. Un très beau film.

L'histoire d'une guérison, envers et contre tous.
Ce que j'en retiens ?
Tant qu'une personne n'est pas prête à guérir, on ne peut pas la forcer.
Chacun détient Sa Clé de Guérison. Et peu importe le chemin que l'on emprunte et qui peut sembler aberrant pour ses proches.


lundi 31 juillet 2017

Une chanson



Un homme dans chaque port
Le même, me suivra-t-il encore ?
Un homme quand je m'endors
Le mien au lit jusqu'à l'aurore

Un homme qui embellit
Ma vie et qui la sale aussi
Un homme qui tient la houle
La barre, et moi qui perds la boule

L'aimer la vie entière, au moins l'aimer bien
En tout cas mieux qu'hier, moins bien que demain

Un homme pour moi toute seule
Le mien toutes mes amies le veulent
Un homme qui rit encore,
Qui m'aime qui n'a pas jamais tort

Un homme toujours d'accord
Toujours, mais parfois pas d'accord
Un homme qui grandit
Encore, et moi qui rétrécis

L'aimer la vie entière, au moins l'aimer bien
En tout cas mieux qu'hier, moins bien que demain

L'aimer la vie entière, au moins l'aimer bien
En tout cas mieux qu'hier, moins bien que demain

L'aimer la vie entière, au moins l'aimer bien
Moins bien que demain, moins bien que demain


lundi 24 juillet 2017

Dans les brumes de la nuit

La nuit.
La grande ville d'à côté.
Exceptionnellement animée. Les magasins encore ouverts. Pas mal de monde dans les rues. Mais je suis seule.
Je regarde les horaires de bus pour rentrer chez moi. 23 h 45. J'ai trois quart d'heure à attendre. C'est long. Je ne suis pas certaine que les magasins seront encore ouverts jusqu'à cette heure là  (pour passer le temps).
C'est long.
Je téléphone à quelqu'un pour lui demander de venir me chercher. C'est OK. Mais la communication n'est pas bonne et je ne comprends pas très bien le lieu du RV qui va m'écarter du centre ville animé. Et je ne sais pas trop à quel moment je dois être sur ce lieu de RV.
Je suis dans l'incertitude. Il fait nuit. La perspective d'aller à ce lieu de RV, seule dans les rues désertes est désagréable.

Je me réveille.

Je me dis "Ne t'inquiète pas, ce n'était qu'un rêve, plus de rendez-vous, tu peux  te rendormir".

Il me semble bien qu'après cette prise de conscience, je me suis rendormie immédiatement.

Comme quoi, parfois, se réveiller la nuit cela peut faire du bien !

mardi 11 juillet 2017

Le vent dans les cheveux

Il y a un an mes cheveux étaient très courts. A l'automne j'ai décidé de les laisser pousser pour avoir chaud au crâne pendant l'hiver.
Ma coiffeuse m'a accompagnée dans les différentes transformations de ma chevelure.
Un an plus tard me voici avec des cheveux certes encore courts par rapport à certaines mais avec des cheveux qui "bougent".

Vous savez quoi ?
J'aime beaucoup sentir le vent doux de l'été chahuter mes cheveux. C'est un vrai délice.

dimanche 2 juillet 2017

Ailleurs...

Quand on y arrive après quelques secondes d'ascenseur ou une montée de marches de quatre étages, c'est le calme qui vous accueille. Parfois une émission télévisée sportive, parfois de la musique se font entendre.
Dans la petite pièce principale,un peu triste, mis à part le journal et le courrier du jour, tout est bien rangé, trop bien rangé.  Quelques photos sur les murs, photos qui changent au rythme de la famille.
Dans la cuisine par contre c'est le règne du désordre. As t'on vraiment besoin de tout ça pour se nourrir ?
Toutefois , même dans ce désordre c'est calme.

La Vie vient de l'extérieur.  Par les fenêtres ouvertes, montent les cris des enfants, les bruits des mobylettes, des femmes, des hommes qui s'interpellent. De l'étage supérieur, des pleurs d'enfants, des bruits de pas, des objets qui chutent, la voix forte d'un adulte qui gronde, une musique aux accents différents.
Mais c'est calme. Un peu terne. Si peu de couleurs, pas de plantes ni de fleurs. Le soir dans les vitres de l'immeuble qui fait face le soleil se mire et renvoie sa lumière.

Et puis il y a le ronronnement particulier, chuintant, presque asthmatique  de la vmc et le congélateur qui démarre avec un bruit de mobylette, comme en écho au bruit extérieur.

C'est calme, trop bien rangé d'un côté, pas assez de l'autre, l'atmosphère d'un ailleurs, d'un autre pays, d'une autre vie.
Elle a aimé y aller. Elle n'y va plus et n'ira plus. C'était à chaque fois une plongée dans un ailleurs qui sera pour toujours ailleurs.

jeudi 29 juin 2017

Du fil à l'étoffe de soi

De quelle étoffe suis-je ?

De la laine ? Cette laine que mes ancêtres ouessantines ont du filer l'hiver au coin de la cheminée, pendant que le vent cinglait les toits, ou au soleil d'été devant leur porte en regardant les enfants jouer dans la cour.Une laine chaude, parfois voluptueuse, parfois rêche. Non je ne m'y reconnais pas.

De la soie ? Fuyante (comme moi) mais beaucoup trop luxueuse, trop souvent chamarrée. J'ai lu plusieurs romans qui se passe dans le monde des magnaneries... et la technique de fabrication du fil soie m'inspire une certaine répulsion.. alors m'en revêtir...

Du coton. Cela me ressemble bien le coton : simple, naturel, doux, imprimé ou uni, tissé, tricoté, crocheté, noué...

Du lin. Ah le lin ! Un fil, une étoffe d'origine végétale . Une plante qui pousse en Europe, en Bretagne. La beauté d'un champ de lin en fleur... fleur bleue (ma couleur).
Une étoffe sobre, qui ne se prête pas à des motifs exubérants (le lin se porte le plus souvent de couleur unie). Une étoffe simple et chic, discrète et toujours un petit peu froissée (comme mon coeur).
Oui si j'étais une étoffe je serai Lin Bleu.

____

Inspiré par ma dernière lecture chez Célestine.




samedi 24 juin 2017

D'autres regards

A d'autres regards
Elle se présente
Elle ouvre ses paupières
Au monde du dehors
Dévoile ses couleurs
Ses douceurs
Sa lumière
Le murmure de son âme
Ses rondeurs
Et ses aspérités
Son parfum bien à elle

Au fur et à mesure
Qu'ainsi
Elle se laisse admirer
A chaque fois
 - Car je l'accompagne -
A chaque fois
Ses qualités me sont révélées

De la voir à travers les yeux d'autres personnes,
Je la trouve belle
Oui
Je la trouve belle
La maison de ma mère.


mercredi 21 juin 2017

Plus forte

Elle te happe
Elle t'accroche
Te prend au ventre
Serre très fort
Elle t'insomniaque
Te palpite le coeur
Elle te vide
Te remplit aussi
Elle te suit
Sans relâche
Aux aguets
Te surveille
Sans cesse
Elle t'envahit
Elle te noie
Elle te noir
Elle te presse
Elle t'enlace
T'emprisonne
Te retient
Elle revient
Chaque jour
Plus forte





mercredi 14 juin 2017

Parler

C'est ce que j'aimerais faire depuis lundi matin.. parler, parler, parler, d'Elle.. de ce qui se passe.

Mais je n'ai plus personne avec qui parler.
Ma mère. Elle dans son monde..
Ma soeur. Je lui en ai dit un tout petit peu... Je ne veux pas l'ennuyer
Mes amies. J'en ai parlé un tout petit peu hier soir à deux personnes de la biodanza. J'ai une amie qui vient  à la maison ce week-end. J'attends son arrivée. J'ai échangé hier avec une amie "virtuelle" via messenger. Mon amie d'enfance, pas encore...


Sinon, mon ex-mari. Textos et appels téléphoniques.

Je sens au creux de mon ventre, cette envie de parler, encore, et encore pour calmer, pour calmer l'inquiétude.

Il faut que j'apprenne à gérer toute seule cette émotion. Je n'ai pas le choix.

lundi 12 juin 2017

Elle

Elle a rechuté,
Elle s'est affaiblie.
Elle a fait un malaise ce matin au bureau.
Les pompiers sont venus.
Elle est hospitalisée.
Pas de nouvelles à cette heure-ci.
Elle est loin.
Seule dans la très grande ville.
Loin de sa Mère et de son Père qui toujours ont volé à son secours.

Peut-être enfin, un déclic, celui attendu depuis si  longtemps
Peut-être enfin
Pour qu'elle fasse le nécessaire pour se tourner du beau côté de la Vie
Pour accepter de s'aimer, de se soigner et de guérir.

J'espère !




____________

Je décide de ne pas m'inquiéter et de lui faire confiance.

dimanche 11 juin 2017

Dans le coffre aux... trésors

... de mon grand-père

Il n' y avait pas de 



Mais des pêches et des prunes oui !


Il n'y avait pas de 



Mais il y avait, ah ça oui il y avait :




lundi 5 juin 2017

Histoire de petits pois

... oui et pourquoi pas ?
Pour une fois !

Une histoire de petits pois.

Samedi matin, au beau marché des Lices,
Dans la grande ville d'à côté
J'ai acheté des petits pois
A ce maraîcher là
Chez qui je ne vais jamais
Mais
Ma p'tite soeur m'avait dit
"Hum ces petits pois là !"

Alors hier midi j'ai cuit et mangé les petits pois, de ce maraîcher là.
Sur ma petite table ronde, installée sur la terrasse, le dos au soleil.

En dégustant les petits pois, de ce maraîcher là,
Et bien,
Ma foi
Je suis partie en voyage très loin dans mon enfance, dans mon adolescence
Au temps heureux où je passais deux mois d'été dans cette petite maison de bord de mer
Construite de ses propres mains par mon grand-père
La maison du bonheur, baignée dans l'amour de ma grand-mère.

Mon grand-père n'était pas un homme de bord de mer
Dans sa deux-chevaux bringuebalante il faisait, toutes les semaines, la navette entre sa maison de la ville et son grand jardin, et la petite (toute petite) maison de bord de mer.

Quand mon grand-père arrivait (souvent pour la fin de semaine, le jeudi ? le vendredi ? je ne sais plus, en tous les cas il était là  pour le week-end et  la messe du dimanche), c'était l'ouverture de la malle au trésor.
Le coffre de la deux-chevaux débordait des trésors de son jardin.
D'abord un très très grand bouquet de fleurs pour sa femme si aimée (ma grand-mère) : oeillets odorants, dalhias et glaïeuls principalement
Et puis des légumes à profusion, des légumes savoureux : haricots verts, tomate, pommes de terre, artichauts... et petits pois.

Pendant des années, pendant les mois d'été, je me suis délectée des légumes de mon grand-père. Et je peux vous confier que mes madeleines de Proust à moi s'appellent : haricots verts et petits pois !
Pas étonnant que je sois devenue végétarienne...

Après ce voyage dans ma jeunesse, j'ai passé l'après-midi avec ma très chère ex-belle-soeur. Nous sommes allées nous balader... et nous avons rencontré une amie de biodanza... et nous avons continué notre balade à trois... et nous avons parlé... et ma belle-soeur a évoqué son nouveau lieu de vie... dans lequel il y a une chambre tellement ravissante, perchée en hauteur, avec vue sur la ville médiévale de Fougères... que sans réfléchir j'ai dit que c'était la chambre de la Princesse au petit pois. Cela les a fait rire. Je ne leur ai pas raconté le voyage que j'avais fait le midi au pays de mon enfance...

_____

C'est fou ce que peut engendrer une poignée de petits pois !







lundi 29 mai 2017

Rassembler les morceaux

8 jours de migraines
et d'insomnie.
Heureusement j'ai "fait le pont".
En fait pris un jour de congés vendredi.
Et un autre aujourd'hui.

J'ai profité, un peu
pendant les moments de répits.

Balade à l'Ile d'Arz, jeudi
Avec ma soeur.

Vendredi pas grand chose
Repos sur la terrasse au soleil.

Samedi marché le matin, courses
L'après-midi repos sur la terrasse au soleil.

Dimanche, ménage, déjeuner chez mon frère
Ma Maman était là, vacillante mais contente.
Puis en fin de journée
Dans une église d'une petite ville de campagne
Un magnifique concert
Chant, orgue, harmonium, violoncelle
Chants sacrés de Basse Bretagne.
Du baume à mon coeur, à mon âme.

Aujourd'hui c'est lundi
J'ai eu du mal à commencer ma journée
Après trois petites heures de sommeil
Et un clou dans la tête.
Je me sens convalescente.
Je suis allée prendre RV pour l'auto
A la pharmacie faire le plein de chimie pour
Combattre la vil-h-aine mi-graine.
J'ai rencontrée une dame avec laquelle je dansais breton
...Quand je dansais encore breton.
Elle a deux ans de plus que ma Maman
Et est pleine de vivacité et de vitalité...
Nous avons parlé.

Demain ce sera mardi.
Le réveil sonnera à 6 heures.
Je vais retourner au bureau après 5 jours de parenthèse
Une parenthèse que j'avais souhaitée différente
Mais mon corps en a décidé autrement.

Demain ce sera mardi.
Migr-h-aine ou pas
Demain soir j'irai bio-danser
J'irai rassembler les morceaux
De mon corps  dispersé par diverses douleurs.
J'irai rassembler les morceaux
De mon corps
Pour la guérison, le retour vers la vitalité.

______

Hier soir dans l'église, ce chanteur là et ce violoncelliste là... Avec un répertoire très différent.. j'aurais aimé partager avec vous cette musique céleste, mais je n'ai rien trouvé :




lundi 22 mai 2017

Plus de panne hic !

Un homme à la maison
C'est bien pratique
Pour les problèmes techniques.

Six ans que nul homme magique
N'est présent dans ma vie.

Au tout début
C' était la panique
Le naufrage du Titanic

Maintenant ça va mieux.

La semaine dernière j'ai reçu un courrier m'informant que mon compteur de gaz allait être changé,  Qu'il fallait que je ferme tous les appareils au gaz et qu'il faudrait que je remette tout en marche moi même y compris le compteur.
Sic !.
Cela m'a contrariée.

Hier soir j'ai lu avec attention la notice technique de ma chaudière. J'ai identifié le bouton marche/arrêt.  Un bon début !

Donc ce matin j'arrête la chaudière. Je pars au travail avec la notice. J'appelle l'entreprise qui fait l'entretien de mon installation et je demande si ce que j'ai fait est bien et si ce que j'ai l'intention de faire ce soir est également juste.  Oui. On m' a répondu oui. C'était une femme. Elle a du me trouver un peu niaise.
Ce soir en rentrant, la première chose que je fais est de vérifier si la voiture de mon voisin est là ( et donc mon voisin aussi.. on ne sait jamais si j'ai besoin d'aide ). Et puis je prends le document qu'on a laissé à la poignée de ma porte avec les consignes pour mettre en route le compteur. Je prends un tournevis. J'ouvre le boitier du compteur. J'identifie mon compteur ( il ne faudrait pas que je fasse des bêtises avec le compteur des voisins). Je tourne une manette.  J'appuie sur le bouton marche/arrêt de la chaudière.  Elle clignote ... hic... puis j'entends avec satisfaction son doux ronron .
J'ai réussi .

Certains vont peut être se dire que ce n'est pas grand chose qui ne mérite pas d'en faire une histoire.
Et encore moins une victoire.

Il n'empêche que je suis très satisfaite de moi d'avoir vaincu mes peurs des problèmes techniques. Pour cette fois ci en tous cas.

vendredi 19 mai 2017

On connaît la chanson. ..

Vous avez vu ce film d'Alain Resnais ?

Ce soir j'avais rendez vous avec un négociateur immobilier  (c'est ce qui est noté sur sa carte de visite ) chez ma Maman ... parce que il faut bien que l'on s'en occupe de sa maison.
Il est arrivé à vélo, élégant dans son imper beige... franchement on aurait dit Lambert Wilson dans le film "on connait  la chanson". Vraiment.
Bon ben vraisemblablement il n'est pas célibataire et est déjà grand père ( c'est bavard un négociateur immobilier ).


jeudi 18 mai 2017

Oh la la...

...Cela me manque vraiment de ne plus pouvoir lui téléphoner le soir en rentrant du travail, en particulier les jours comme aujourd'hui oú je suis épuisée.  J'aimerai tant l'entendre dire au bout du téléphone "Bonjour ma fille" et me laisser materner dans une petite conversation sans importance apparente. J'aimerai tant.
Elle me manque ...

dimanche 23 avril 2017

Pour la première fois

Pour la première fois de sa vie ma Maman n'ira pas voter aujourd'hui.

Du plus profond de mes souvenirs ma Maman a toujours voté, a assuré des permanences au bureau de vote, a participé au dépouillement des bulletins.
Bien sûr ces dernières années il n'était plus question de permanences au bureau de vote ni de dépouillement, mais voter oui. Ma soeur, qui habite la même commune, l'accompagnait.

Ca me fait mal au coeur.

Je connais bien ma Maman, je sais pour qui elle aurait voté... Je sais... Elle me l'a montré la semaine dernière. 
A chaque fois que je vais la voir, je "lis" le journal avec elle, je lui fais lires les gros titres (si elle a envie), je lui commente les photos. 
Et justement il y avait trois photos côte à côte de candidats. Je lui ai dit "Ces trois là, ils veulent être Président de la République, je ne sais pas qui va gagner". Elle a regardé avec attention et a pointé son doigt sur l'un des trois et m'a dit : "Celui-là. Il a une bonne tête"... 
Et celui qui avait une bonne tête, et bien je suis certaine que c'est celui qui l'aurait convaincu si elle avait pu prendre connaissance en toute lucidité de ses propositions électorales.
Je ne sais pas ce qui s'est passé dans le cerveau déconnecté de ma Maman à ce moment là, mais cela m'a plu et m'a fait sourire. Malgré son cerveau qui commence à "geler", ma Maman a encore de l'authenticité de ce qu'elle était avant.

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Il faut que je vous dise qu'après un séjour d'un mois dans un Ehpad qui ne fait que de l'hébergement temporaire, mon frère et moi avons "installée" notre Maman jeudi dernier dans un Ehpad pour un hébergement "définitif" dans une "unité de vie protégée".

Une situation difficile qui m'a mise dans un chagrin très profond et qui m'a fait reprendre le chemin vers "ma" psychothérapeute... qui m'a dit "Vous avez le droit de pleurer, il faut que le chagrin sorte".
Je retourne la voir dans un mois. 

J'espère que d'ici un mois j'aurai retrouvé un peu d'insouciance... 
C'est un travail de deuil d'une personne vivante mais qui n'est plus tout à fait présente.
C'est ne pas se sentir coupable de confier une personne aimée à d'autres.
C'est accepter son impuissance.
C'est guérir la petite fille qui ne peut plus aller se réfugier auprès de sa Maman les jours gris.
C'est tant de choses difficiles...

mercredi 12 avril 2017

Comme un arc-en-ciel

... C'est comme ça que je suis en ce moment.

Entre paix et larmes
Entre joie et tristesse


Samedi fut un jour doux, paisible, ordinaire...  moi avec moi: marché, échange un avec p'tit monsieur dans le parking, qui m'a fait éclater d'un rire franc (je n'ai pas beaucoup l'occasion de rire) ,un déjeuner rapide avec mon fils, ménage, et deux heures au soleil sur la terrasse, un livre à la main.
J'étais bien, j'étais vraiment bien... mais remplie de larmes... Des larmes de quoi ?
Des larmes mêlées de gratitude pour cette journée parfaite, et de tristesse de ne pas pouvoir partager ce bien-être avec un amoureux.

Hier, c'était biodanza. J'y suis arrivée très joyeuse, très gaie. Le début était dans la rapidité, le dynamisme. Puis nous avons plongé dans l'intériorité de l'âme, et nous avons dansé notre âme... et là je suis allée très profond dans cette danse...  Fin de vivencia par la cérémonie des rencontres. Ma première rencontre fut avec une femme 5 ans plus âgée que moi, petite et ronde.... j'étais comme dans des bras maternels et des sanglots sont arrivés dans mon corps. J'aurai pu rester longtemps dans ses bras à répandre ce chagrin sans raison. J'ai eu du mal à sortir de là, mais les musiques se sont faites plus joyeuses et l'énergie a changé.

Ce matin dans l'auto-radio j'ai entendu parler de ce qui s'est passé à Dortmund hier soir et j'ai entendu dire que les supporters de Dortmund et ceux de Monaco se sont soutenus et j'ai eu des larmes de gratitude pour cette solidarité entre ces deux groupes de supporters.

Il y a quelques instants je reçois un mail de mon frère, qui me dit que vendredi prochain, lors de la visite du chauffagiste qui va aller faire l'entretien de la chaudière chez ma Maman, lui et ma soeur ont décidé qu'ils vont demander de "couper" la chaudière. Elle ne sera plus jamais rallumée pour ma Maman. Et là, et là... bouh... profonde tristesse.

Et dans la journée, une joie va arriver... j'en suis certaine..

Mon âme ces derniers jours est habitée par un arc en ciel : soleil et pluie mêlés.



vendredi 17 mars 2017

Je vous écris..

... Oui je vous écris dans ma tête, quand je conduis... ou la nuit pendant mes insomnies.. j'ai plein de choses à vous dire... et puis après je trouve toutes ces pensées ridicules, égocentrées, plaintives..
Un jour, un jour si je retrouve le souffle joyeux qui m'animait lors de mes tous débuts de blogs (ce n'était pas ici)...

En attendant, je vous partage ma dernière lecture,une lecture qui m'a enchantée.
Oui  j'ai vraiment adoré :


mardi 21 février 2017

Un instant de bonheur

Il suffit de très peu de chose pour vivre le bonheur.

Une journée de travail paisible, sans pression, avec des tâches importantes qui demandent de la concentration, des tâches accomplies dans la tranquillité.

Une chanson entendue dans l'auto-radio qui m'a donnée la pêche et l'envie de danser.

Le temps passé avec ma petite Maman qui allait bien ce soir, que j'ai réussi à faire sourire, presque rire.

Quand je suis rentrée à la maison, et bien, j'ai réécouté la chanson et j'ai dansé,  j'ai dansé à fond, et puis je l'ai remise, la chanson, et j'ai redansé. Ah ça fait du bien.

Il y a des jours où la vie est belle, on ne sait même pas pourquoi... juste profiter de l'instant présent.




mercredi 15 février 2017

Une histoire toute mignonne

En ce lendemain de Saint Valentin,  j'ai envie de vous raconter une jolie histoire, une histoire vraie.
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S fait connaissance de T il y a 7 ans déjà, à un cours de danse.
Pas beaucoup de personnes très jeunes à ce cours, quelques trentenaires, quelques cinquantenaires, et puis des retraités, pas mal de retraités à vrai dire.
T est l'une de ces personnes retraitées. Elle a un abord un peu distant, parle de façon un peu affectée. Elle danse très bien.

S et T ont de la sympathie l'une pour l'autre. Une sympathie polie et distanciée.

Il y a deux ans lors d'une soirée danse et repas, T et S se parlent beaucoup. R surtout s'épanche :  sa solitude, le décès récent de sa fille aînée. Un respect mutuel naît.  Un projet de se voir pendant l'été est lancé. S ne fait pas ce geste d'aller voir T. S est fatiguée. Elle ne trouve pas l'énergie et se contente de rester dans son périmètre de confort.

Un jour, S ne va pas bien du tout, elle vit un grand chagrin, a besoin de se faire réconforter (mais auprès de sa mère ce n'est plus possible). S téléphone à T, elle lui raconte son chagrin. T la réconforte, la rappelle, prend soin d'elle à distance.

Au cours de ces conversations téléphonique T se confie un peu plus notamment le fait qu'elle vit mal sa solitude (elle est veuve depuis 6 ans environ). Elle est secrètement amoureuse d'un homme du cours de danse, mais elle vit  de la déception, avec cet homme versatile qui un jour se rapproche et le lendemain l'ignore presque. S se confie peu. Juste ce qu'il faut. S est secrète. Mais elle écoute très bien et T a tellement besoin de parler à quelqu'un qui ne trahira pas ses confidences.

Il y a une semaine et demi T téléphone à S, prend des nouvelles et puis dit "J'ai un ami".

T a 78 ans. T a rencontré un nouvel amour.  T est amoureuse comme un adolescente. Chaque soir elle passe deux heures au téléphone avec son nouvel amour (des centaines de kilomètres les séparent). Ils ont un projet de voyage. T va aller raccompagner ses petits-enfants chez son fils en fin de semaine. Ensuite elle va passer tout une semaine près de son amoureux.

S est enchantée par cette si bonne nouvelle. Cela lui met du sourire partout dans la tête, dans le coeur. 
S se dit que tout est possible et qu'il ne faut pas renoncer.
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Alors elle est mignonne mon histoire, n'est-ce pas ?


mardi 14 février 2017

14 février

.. la fête des amoureux.. pour qui le sont...pour ceux qui vivent ce partage exaltant, tendre, sincère... cette complétude qui génère la plénitude...
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Un très beau texte à lire ici !


lundi 13 février 2017

Avant...

... quand elle rentrait le soir, après son travail, de temps en temps, elle lui téléphonait. Elle était accueillie par un doux et souriant "Bonjour ma fille". Elles parlaient de tout et de rien. Cela durait plus ou moins longtemps. Elle raccrochait heureuse de ce bavardage avec sa mère, rassurée, apaisée comme une petite fille lovée dans l'amour maternel.

Ces deux dernières années, ce n'était plus pareil. Les appels étaient source de soucis, voir d'angoisse. Elle appelait pour savoir si sa mère était bien chez elle, à l'abri. Les conversations étaient de plus en plus difficile, il lui fallait rassurer sa mère qui s'angoissait pour un rien, qui voyait des voleurs, des enfants méchants dans sa maison. Plusieurs fois elle est partie en urgence consoler sa mère en pleurs, lui retrouver ses clés cachées dans des endroits improbables, lui retrouver son porte-monnaie soi-disant volé, ou ses papiers d'identité volés eux aussi. Le samedi elles allaient ensemble faire des courses. Sa mère ne savait plus utiliser sa carte bancaire. Elle se débrouillait avec les billets, mais ramener ses courses chez elle seule, ce n'était plus raisonnable.


Cela devenait difficile. Et puis il y eu la chute sur un trottoir un vendredi matin et l'hospitalisation. Et sa mère n'est jamais rentrée chez elle.

La confusion dans le tête de sa mère est de plus en plus grande. Les conversations sont des monologues de sa mère, et son acquiescement à elle, même si elle n'a pas compris ce que sa mère voulait dire. De son côté elle essaye de raconter à sa mère des choses simples pour la ramener dans une réalité : le temps qu'il fait, un oiseau, une voiture... des choses très très simple.

Hier elle a apporté une cuvette, des serviettes de toilette, de l'huile essentielle de lavande, des ciseaux à ongles. Elle a lavé les pieds de sa mère et lui a fait une petite pédicure. A l'hôpital les aides-soignantes ne coupent pas les ongles de pieds. Sa mère lui avait demandé de le faire. Elle est encore capable d'exprimer des besoins de ce genre.


Elle est devenue la mère de sa mère. La prend par la main quand elles marchent ensemble pour à la fois la guider et la soutenir, l'aide à enfiler un gilet, lui coupe sa viande, lui rappelme ce qu'il faut faire ou ne pas faire. Parfois sa mère se rebelle. Parfois elle se résigne. Parfois elle est contente.

Elle se sent orpheline. Elle voudrait pouvoir encore le soir, après le travail , quand elle est un peu lasse, pouvoir téléphoner à sa mère, se sentir accueillie, aimée, réconfortée par un petit bavardage. C'est un manque, un vide... C'est un passage difficile.

jeudi 2 février 2017

Changement de temps !

... Vendredi dernier c'était le nouvel an chinois... Le point de départ du printemps énergétique.. le passage de saison.

Il y a longtemps on m'a appris qu'à chaque changement de saison (énergétique pas celle de nos calendriers) on peut observer quinze jours avant et quinze jours après les saisons qui s'affrontent, qui se passent le relais.

Cette année, en Bretagne, c'est clair.

Grand froid sec ensoleillé avant le nouvel an chinois.
Depuis grande douceur, soleil, pluie (les graines ont besoin de tout ça pour prendre leur essort vers la lumière), vent...
C'est l'énergie du Bois qui s'éveille.

Les oiseaux ne s'y trompent pas.. Leur chant a changé.. Les mésanges ont commencé à visiter le nichoir installé dans le jardin...

Ma fille a pris son envol... Je dois aussi re-prendre le mien... pour une vie toujours plus sereine et apaisée.





mardi 31 janvier 2017

Jour de pluie

S ourire
E bauché timidement
P artie pour Paris
A 7 h 15 ce matin
R oute qui l'emporte
A ppréhension
T out sera nouveau pour elle
I ncertitude dans mon âme
O h mon coeur chavire entre joie et tristesse !
N oyés de pluie, mes yeux, ce matin...



lundi 16 janvier 2017

Pas de lumière...

... ce soir à luire par l'imposte de la porte d'entrée.
La maison est noire et vide.

Elle est partie, à Paris.
Elle revient mercredi.
Elle est partie à Paris, avec son père,
En quête d'un logement
Pour Elle.

Elle a trouvé un emploi à Paris
Oh pas tout à fait celui dont Elle rêvait
Mais un premier emploi
En concordance avec ses quatre années d'études.

Elle est partie à Paris.
Elle revient mercredi.
Et dans quinze jours, Elle partira vivre sa vie.

Et chaque soir, je rentrerai dans une maison vide...

vendredi 13 janvier 2017

Ce qu'elle dit de moi...

... quand elle me voit

A moi :
"Oh ma fille"
"Tu es belle"
"Je t'attendais"

Aux autres :
"C'est ma fille"
"C'est un amour"
"Elle est gentille"


mercredi 11 janvier 2017

Ceux qui m'ont rendu meilleur

Entendu ce matin dans l'auto-radio.
Le clip est très beau.
Elle me donne les larmes aux yeux cette chanson.

Belle écoute si le coeur vous en dit !


lundi 2 janvier 2017

Effluves parfumées.

Je ne porte pas de parfum. Jamais. Cela me colle des migraines. Si vous saviez. Même le parfum des autres.

Parfois pourtant j'aime bien humer des effluves qui sont restées accrochées sur un vêtement, un foulard.
Cela arrive parfois en biodanza quand on partage des danses, des abrassos avec des gens qui "sentent bon".

Lors de mon "réveillon biodanza" après les deux vivencias que j'ai faite avec mon tee-shirt bleu préféré (col danseuse et un succédané de volant qui tourne quand je tourne) j'ai enfilé un petit haut irisé couleur corail pâle poudré (acheté pour l'occasion) pour le repas et le passage à l'an 2017.

Pour cette deuxième partie du réveillon, il n'y a pas eu beaucoup de contact avec les autres personnes. J'ai pris quelques personnes que je connais bien dans mes bras, et pour les autres il n'y a point eu d'abrassos.
Pourtant sur ce petit haut irisé hier soir encore je pouvais humer un parfum léger plutôt masculin... Je me demande qui a bien pu laisser sur ce tissu cette odeur qui ne me dérange pas, que je trouve même assez agréable. Il y avait tant de monde.. Je ne saurai jamais... C'est une part de mystère romantique que je vis de temps en temps et qui me ravit... 

Et c'est bien ainsi.

Il va falloir quand même que je le lave ce petit haut... 

Hihi.. Soyez rassurés...Je ne suis pas fétichiste :-)

dimanche 1 janvier 2017

Voilà

... C'est fait..
Une année de plus pour moi, et un changement d'année pour le reste du monde.

31 Décembre... Un jour que je n'aime pas vraiment... Un jour bancal.. Un anniversaire pendant que beaucoup pense à faire la fête pour un changement d'année.

Pendant des années je n'ai rien fait ce jour là. 
Nul réveillon... Quand je vivais avec mon mari c'était un dîner  amélioré, ambiance bougies, une flûte de champagne à minuit.

Depuis, une fois avec ma fille, nous sommes allées voir un très beau film musical, puis de retour à la maison un en-cas amélioré, un petit verre de vin blanc vendanges tardives.. Avons nous attendu minuit ? Je ne sais plus.

Depuis, une autre fois, avec un copain, invitation de dernière minute à la maison. Feu de cheminée. Plat de lentilles (tradition italienne du 1er janvier m'a enseignée ma fille pour faire venir à soi l'a prospérité), un bon fromage, du cidre, un DVD.

Jamais de réveillon bruyant, jamais de multitudes, d'éxagération, d'exaltation.

Cette année ce fut différent.
Je suis allée à un "réveillon biodanza". 130 personnes... J'en connaissais plus ou moins bien un bon cinquième.

A 15 h une première vivencia. La ronde du début, des marches, des danses à deux, des danses à plusieurs, des danses à seul, des rencontres, des regards, des sourires.

Une pause "goûter". Se faire une place parmi la centaine de personnes déjà présentes. Se faire une place pour prendre part aux conversations. Ne pas se sentir seule. J'ai beaucoup progressé sur ce point là, depuis juin dernier, grâce à un stage de... biodanza qui a provoqué en moi un  changement certain.

A 19 h nous sommes au complet pour une deuxième vivencia. 

Puis un apéro, un dîner avec le partage de ce que chacun avait apporté, tous installés par petites groupes autour de nappes déposées sur le sol. Là aussi j'ai su trouver ma place. 

Puis une "cérémonie de passages vers 2017". Une ronde, quelques danses d'intériorité. Minuit, aller les uns vers les autres, se souhaiter bonne année en se prenant par les mains, ou dans un abrasso plus ou moins intense selon la personne... mais surtout pour ce qui  me concerne avec les yeux, regarder les gens longuement dans les yeux avec douceur,  en exprimant une affection respectueuse... Un vrai échange rempli d'humanité... Quelque chose que l'on ne peut pas faire dans la vie de tous les jours.. 

Après je suis partie. Il y avait une proposition à danser. Je n'avais pas prévu de rester. Et rien ne m'y a incité. J'étais fatiguée. J'avais 45 minutes de route à faire dans la nuit et le brouillard. Je suis partie.

C'était la première fois ce "réveillon biodanza" pour moi. J'ai beaucoup aimé. J'avais un peu d'appréhension. 130 personnes ! Pas d'exaltation de ma part comme peut le provoquer certaines danses de biodanza. Il y a eu toutefois quelques très beaux échanges. Il y a eu deux danses "à seule" sur lesquelles je me suis laissée emportée dans ce que je suis à l'intérieur, dans ce que j'aime exprimer par la danse, emportée par la musique.

Il y a eu plein de petits moments agréables... et c'est bien.. Juste bien.

Réflexion pêle-mêle

 Quand on est quitté-e  c'est comme se retrouver dans un désert sans gourde d'eau. Plus de partage, plus de toucher, plus de caresse...