vendredi 28 novembre 2014

Connexion

La méditation d'aujourd'hui invite à la connexion avec les autres.
Gloups ! Ca ne me va pas du tout ! mais alors pas du tout !
Depuis toujours j'ai des problèmes de relations humaines.

En groupe, je m'éteins, je m'efface, je disparais. Incapable de trouver ma place.

A deux, je ne sais pas pourquoi, mais c'est toujours l'autre qui parle, qui prend la place. Encore mercredi dernier, lors de la marche d'échauffement avant la séance de gym pilates, je me suis retrouvée à côté d'une femme avec laquelle je n'avais pas vraiment échangé jusqu'à présent. Et bien j'en sais maintenant beaucoup sur elle. Elle  ne sait rien de plus sur moi que mon prénom (et encore pour le prénom je ne suis pas certaine) la ville que j'habite et que je fais de la gym pilates.

Ca me colle à la peau cette incapacité de communication. J'ai essayé de dénouer cela pendant les trois ans d'accompagnement psy dont j'ai bénéficié. Mais non. Ca me colle à la peau.



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Cela faisait longtemps qu'elle ne s'était pas plainte la Bretonne. Ben oui, elle a un gros coup de blues cette semaine. C'est la vie.

vendredi 21 novembre 2014

Chaque enfant

Chaque enfant qu'on enseigne est un homme qu'on gagne.
Quatre-vingt-dix voleurs sur cent qui sont au bagne
Ne sont jamais allés à l'école une fois,
Et ne savent pas lire, et signent d'une croix.
C'est dans cette ombre là qu'ils ont trouvé le crime.
L'ignorance est la nuit qui commence l'abîme
Où rampe la raison, l'honnêteté périt.

Dieu, le premier auteur de tout ce qu'on écrit,
A mis, sur cette terre où les hommes sont ivres,
Les ailes des esprits dans les pages des livres.
Tout homme ouvrant un livre y trouve une aile,et peut
Planer là-haut où l'âme en liberté se meut.
L'école est sanctuaire autant que la chapelle.
L'alphabet que l'enfant avec son doigt épelle
Contient sous chaque lettre une vertu ;le coeur
S'éclaire doucement à cette humble lueur.
Donc au petit enfant donnez le petit livre.
Marchez, la lampe en main, pour qu'il puisse vous suivre.

La nuit produit l'erreur et l'erreur l'attentat.
Faute d'enseignement, on jette dans l'état
Des hommes animaux, têtes inachevées,
Tristes instincts qui vont les prunelles crevées,
Aveugles effrayants, au regard sépulcral,
Qui marchent à tâtons dans le monde moral.
Allumons les esprits, c'est notre loi première,
Et du suif le plus vil faisons une lumière.
L'intelligence veut être ouverte ici-bas ;
Le germe a droit d'éclore ; et qui ne pense pas
Ne vit pas.Ces voleurs avaient le droit de vivre.
Songeons-y bien, l'école en or change le cuivre,
Tandis que l'ignorance en plomb transforme l'or.

Je dis que ces voleurs possédaient un trésor,
Leur pensée immortelle, auguste et nécessaire ;
Je dis qu'ils ont le droit, du fond de leur misère,
De se tourner vers vous, à qui le jour sourit,
Et de vous demander compte de leur esprit ;
Je dis qu'ils étaient l'homme et qu'on en fit la brute ;
Je dis que je nous blâme et que je plains leur chute ;
Je dis que ce sont eux qui sont les dépouillés ;
Je dis que les forfaits dont ils se sont souillés
Ont pour point de départ ce qui n'est pas leur faute ;
Pouvaient-ils s'éclairer du flambeau qu'on leur ôte ?
Ils sont les malheureux et non les ennemis.
Le premier crime fut sur eux-mêmes commis ;
On a de la pensée éteint en eux la flamme :
Et la société leur a volé leur âme.

Victor Hugo

Pour ceux qui ont une session deezer.... magnifiquement lu par Chanson Bis Plus Fluroé 
Entendu ce matin dans l'auto-radio sur l'une de mes radios préférées.

Aux parents,
A Brigitte mon amie, Célestine, blogueuse, qui enseignent toutes deux,
Aux enseignants.

Que  nous nous retroussions les manches, que nous n'abandonnions jamais, que nous fassions que les enfants s'épanouissent et ne soient pas happés, "enseignés" par des extrémismes, bagnes de nos temps modernes.
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"On de la pensée éteint en eux la flamme"... et ils vont aller la chercher ailleurs...

Réflexion pêle-mêle

 Quand on est quitté-e  c'est comme se retrouver dans un désert sans gourde d'eau. Plus de partage, plus de toucher, plus de caresse...