dimanche 15 décembre 2019

Idomptable

Au profond de la nuit
Au profond de mon lit
J'entends
J'écoute
Le vent de Décembre

De loin
De très loin
Il vient
Comme une cavalcade sourde
Qui se précipite
Sur les murs de la maison
Pressé
Furieux peut-être

Cet air
Impalpable
Silencieux
Quand il est calme

Si présent
Si assourdissant
Quand il est agité

Il précède souvent l'orage
De rage
Il saccage

Et pourtant
J'aime le vent
Qui sait aussi se faire
Douceur
Fraîcheur
Qui transporte
Le parfum des fleurs

Le vent de Décembre
N'a pas fini de souffler
Il va revenir
Cette nuit ?
La nuit prochaine ?

Le vent indomptable...




samedi 14 décembre 2019

Un samedi bizarre

Réveillée plus tard que d'habitude, quand je suis arrivée au marché il m'a fallu attendre pour pouvoir accéder au parking.
Tard, j'y étais tard (neuf heures quinze c'est tard pour moi). Beaucoup de monde. Pas grave. Prendre son temps, prendre le temps de bavarder avec ma marchande de fruits.
Tard mais immense plaisir de rencontrer mon ami de biodanza ex-fromager qui était tout content  de faire son marché du côté des flâneurs. Et hop un abrasso, un moment de bavardage.

Tard hier aussi à quitter le travail ce qui m'avait empêché d'aller à  la biocoop. Donc après le marché, ce matin, direction la biocoop. Du monde aussi. Je contourne un duo qui bavarde et j'entends une voix bien connue. Je me retourne et oh un autre ami de biodanza. Une petite bise et je m'éclipse. Et quelques rayons plus tard l'ami qui arrive "je te cherchais " . Et hop un bavardage.  Et l'ami qui se motive pour venir danser mardi prochain ( un an qu'il ne vient plus régulièrement). Et moi très heureuse de son élan.  Il est d'une telle délicatesse que danser avec lui est toujours un voyage au pays de l'infini et de la douceur.

L'après-midi je rejoins ma soeur à l'ehpad. C'est la fête de Noël.  Nous cherchons notre Maman.  Elle est dans sa chambre avec du personnel.  Nous patientons à  l'extérieur.  Une deuxième personne arrive et nous informe que notre Maman a fait une chute et qu'il fallait qu'elle se repose.  Quand nous rentrons enfin dans la chambre on nous sigale qu'elle a vomit, que c'est samedi et que l'infirmière ne revient qu'à 17 heures.
Notre Maman toute pâle dort.  Nous revenons deux heures plus tard. Nous trouvons notre Maman réveillée, émue, encore toute fragile. L'infirmière décide d'appeler Sos médecin.  Rien de grave. Les tests neurologiques sont satisfaisants.  Des bleus, un choc émotionnel... et un rappel de la fragilité grandissante de celle qui nous a portées, celle qui nous a éveillées à la Vie.

Un samedi bizarre entre le plaisir des rencontres le matin, et cette inquiétude pour ma Maman l'après-midi.

Entre ombre et lumière.  La réalité de la Vie.

dimanche 8 décembre 2019

Emulation

Emulation du dernier article de la Fée Céleste.
Et puis un texte que j'ai lu chez Candide

La Vraie Vie... Ma vraie vie ?

Tiens ma vraie vie de ce week-end.

Hier  de nouveau réveillée à quatre heures du matin (c'est récurrent depuis 15 jours). J'avais mis le réveil à sonner (même si on était samedi - car mon fils avait besoin de moi). Ce fut difficile quant il a sonné, ce réveil.
Je suis allée au marché comme chaque samedi matin. Hélas au marché il n'y a plus mes deux copains fromagers biodanseurs. Plus de sourires. Plus  d'abrassos en plein milieu des passants. Heureusement il reste "ma marchande de fruits"... Celle à qui j'ai fait la bise l'an passé pour la bonne année, celle à qui j'ai offert de la patisserie maison cet automne.. parce que cette femme là elle a un grand coeur ! Je le ressens.
Des sourires, des mots échangés !

Puis je suis allée rejoindre mon fils chez l'opticien pour l'aider à choisir une nouvelle monture de lunettes et je l'ai accompagné aussi tout le long de l'établissement du dossier, une passation de responsabilité.
Joie de l'avoir accompagné. Joie qu'il me prenne dans les bras pour me dire au-revoir.

L'après-midi je suis allée voir ma Maman à l'Ehpad... Il y avait une après-midi de danse bretonne.
Joie et gratitude de voir ma Maman réagir à la musique et aux danses. Joie de la voir battre la mesure. Joie de la voir chantonner. Joie de lui tenir la main et de lui impulser le rythme. Joie de nos regards partagés. Joie de nos sourires partagés.

Aujourd'hui (après m'être réveillée dans la nuit à quatre heures du matin) j'ai eu le bonheur de ne me réveiller qu'à huit heures ! Exceptionnel !
Je suis allée en ville avec ma fille. Direction le cinéma pour une séance du matin (j'aime bien aller au ciné le matin, après j'ai toute l'après-midi pour faire autre chose). Mais avant nous sommes passées voir l'oeuvre de street-art en cours. Nous avions déjà vu les premières touches de peinture dimanche dernier. Bluffant ce travail ! Vraiment ! J'apprécie le street art quand il n'est pas fait de de grafs.
Le film était bien. Au retour détour par le Mur de sreet art de nouveau pour voir l'évolution de l'oeuvre deux heures plus tard. Whaoo ! Quel travail !

Après-midi tranquille de ménage, un petit tour dans le bois pour saluer notre arbre.
A 17 h ma fille est partie chez son père.

Je suis bien fatiguée depuis plusieurs semaines. Accepter cette fatigue. Ne pas l'ignorer. Aller se coucher tôt... Profiter de ma semaine sans ma fille pour prendre un autre rythme. Plus doux. Plus en respect de moi-même !
Ne pas me laisser embarquer par le côté noir de la solitude. La savourer.

Ma vraie vie !


Réflexion pêle-mêle

 Quand on est quitté-e  c'est comme se retrouver dans un désert sans gourde d'eau. Plus de partage, plus de toucher, plus de caresse...